Au terme d’un duel au scénario pour le moins décousu, le numéro 2 mondial a pris le meilleur sur le Français en deux manches (6-7, 1-6).
Alexander Zverev tient sa revanche sur Arthur Fils. Les deux joueurs se retrouvaient pour la cinquième fois en moins d’un an, cette fois sur le Grand Stand de Rome en 8es de finale du Masters 1000 italien. Lors de leur dernier duel, le Français avait disposé de l’Allemand en trois sets (3-6, 6-3, 6-4). C’était à Miami, déjà en 8es, mais pas sur la même surface. Sur terre battue, il reste encore beaucoup à apprendre à Arthur Fils. Bien entendu, les victoires contre Tallon Griekspoor puis Stefanos Tsitsipas aux tours précédents ne sont pas à jeter aux oubliettes, mais force est de constater que le natif de Bondoufle n’a pas fait le poids sur la longueur ce mardi soir.
Il a d’abord très mal commencé son match en étant breaké sur ces deux premiers jeux de service. À 4-1, il s’est ensuite repris pour offrir une partition bien plus homogène jusqu’au tie-break, perdu 7-3. À partir de là, le 14e joueur mondial a semblé emprunté physiquement et le second set a vite tourné à la correction. En métronome, Zverev s’est contenté de ce qu’il sait faire de mieux : bien servir, être juste dans ses coups, et saisir chaque opportunité laissée par son adversaire. Si près et en même temps si loin, Fils n’a plus que deux semaines pour préparer Roland-Garros. Il faudra y être plus tueur (5 balles de breaks converties sur 10), mais surtout plus gestionnaire pour ne pas exploser physiquement quand la partie traîne en longueur.
Pour Alexander Zverev, c’est un autre test qui l’attend demain soir sur le court central : Lorenzo Musetti. L’Italien, devant son public, est sorti vainqueur de son premier gros choc du tournoi face à Daniil Medvedev en huitièmes de finale (7-5,6-4), malgré une interruption causée par la pluie juste avant la balle de match. Il a remporté ses deux derniers affrontements face à l’Allemand. L’un lors des Jeux Olympiques à Paris, et l’autre à Vienne deux mois plus tard. La prudence est donc de mise pour celui qui a très mal vécu l’après Open d’Australie, jusqu’à sa victoire à Munich le mois dernier. Il arrive toutefois avec des certitudes, notamment au service où il n’a concédé aucune double faute face à Fils tout en servant à 73% de première balle.
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